Souple, rapide à mettre en place, protecteur pour les deux parties… le contrat de mission est un outil RH puissant, à condition d’en maîtriser les contours. Pourtant, il reste encore flou pour de nombreuses entreprises comme pour certains salariés. Voici l’essentiel de ce qu’il faut savoir avant de s’engager dans une mission d’intérim.
Un contrat encadré par le Code du travail
Le contrat de mission est un contrat à durée déterminée particulier signé entre un salarié intérimaire et une agence de travail temporaire. Il lie également, de manière tripartite, l’entreprise utilisatrice.
Ce contrat est strictement encadré et ne peut être utilisé que dans certaines situations précises :
- remplacement d’un salarié absent
- accroissement temporaire d’activité
- emplois saisonniers ou d’usage constant
- attente d’un recrutement définitif sur un poste en CDI
En dehors de ces cas, le recours à l’intérim peut être requalifié en CDI par les juridictions compétentes.
Ce que l’employeur doit respecter
Pour être valable, un contrat de mission doit obligatoirement inclure plusieurs éléments précis :
- le motif du recours à l’intérim
- la date de début et la durée estimée de la mission
- les caractéristiques du poste occupé
- le nom et l’adresse de l’entreprise utilisatrice
- la rémunération versée
- les éventuelles clauses de souplesse ou de préavis
Tableau récapitulatif : contrat de mission vs CDD classique
Élément |
Contrat de mission intérim |
Contrat à durée déterminée (CDD) |
Type d’employeur |
Agence d’intérim |
L’entreprise elle-même |
Interlocuteur RH |
Agence |
Employeur direct |
Indemnités spécifiques |
Fin de mission + congés payés |
Fin de contrat + congés payés |
Gestion administrative |
Externalisée (par l’agence) |
En interne |
Flexibilité de la rupture |
Encadrée mais plus souple |
Encadrée juridiquement |
Un statut protecteur pour le salarié
Contrairement aux idées reçues, le contrat d’intérim n’est pas une forme d’emploi précaire sans encadrement. Il offre plusieurs garanties légales pour le salarié :
- une rémunération équivalente à celle d’un salarié permanent au même poste
- des indemnités de fin de mission (IFM) représentant 10 % du salaire brut
- une couverture sociale complète via l’agence
- un accès facilité à la formation professionnelle et à la montée en compétences
C’est aussi un bon levier d’insertion pour les profils en reconversion, les jeunes actifs ou ceux qui souhaitent tester un secteur avant de s’engager.
Le rôle des agences dans la sécurisation du contrat
La rédaction du contrat de mission est technique : elle engage la responsabilité juridique de l’entreprise utilisatrice comme de l’agence. Mieux vaut donc s’appuyer sur une structure expérimentée. Une agence d’intérim à Lorient, par exemple, peut accompagner l’entreprise dans la création de contrats conformes, adaptés à ses besoins spécifiques et à la réalité du terrain.
Un outil juridique moderne, souple, mais rigoureux
Loin d’être une simple formalité, le contrat de mission constitue un équilibre subtil entre flexibilité et sécurité. Pour l’entreprise, c’est une opportunité d’ajuster ses effectifs sans s’engager à long terme. Pour le salarié, c’est un cadre protecteur, avec une rémunération juste et des droits reconnus.
Dans un contexte où l’agilité devient un avantage compétitif, savoir utiliser le contrat de mission avec rigueur peut faire toute la différence.