Gustavo Vieira : Conquérir le DECA Ultra Triathlon en Afrique du Sud

Gustavo Vieira, un Brésilien qui a troqué Uberlândia, Minas Gerais, contre les rues de Dublin, en Irlande, a gravé son nom parmi les géants de l’endurance. Du 9 au 23 mars 2025, il a complété le DECA Ultra Triathlon à Gariep Dam, dans l’État libre d’Afrique du Sud — le premier événement de ce type en Afrique, faisant partie du circuit de la Coupe du Monde IUTA. En tant que 179e athlète mondial et 5e Brésilien de l’histoire à conquérir cette course, Gustavo rejoint un club exclusif de seulement 180 finishers en plus de 40 ans. Son exploit transcende le physique — comme il le dit lui-même, « c’est plus une force mentale que physique ».

Le DECA Ultra Triathlon est une bête : 38 km de natation en piscine, 1 800 km de vélo avec 12 643 mètres de dénivelé cumulé, et 422 km de course à pied. C’est dix fois un Ironman — un marathon semble être un échauffement en comparaison, avec une natation qui épuise les poumons et un cyclisme qui brise les jambes avant la course finale. Gustavo a tout affronté seul, transformant les limites en triomphes.

De 3 km au DECA en un an
Il y a un an, Gustavo pouvait à peine courir 3 km dans les rues de Dublin, où il vit maintenant. La natation était un mystère — il a appris de zéro pour son premier Ironman (3,8 km de natation, 180 km de vélo, 42,2 km de course). En quelques mois, il s’est attaqué à un Double Iron — deux Ironmans consécutifs — et en moins d’un an, il est passé au DECA en Afrique du Sud. Cette ascension fulgurante est rare, même parmi les athlètes aguerris. D’un débutant essoufflé en Irlande à un ultra-triathlète mondial, Gustavo a renversé la donne à une vitesse qui stupéfie.
En Afrique, la chaleur brûlait comme un four, les vents rendaient chaque coup de pédale une bataille, et la course s’étendait comme un désert sans fin. Les 38 km initiaux de natation sous un soleil ardent l’ont vidé dès le départ. Le cyclisme, avec des montées incessantes, a exigé tout ce qu’il avait. Et les 422 km de course ont testé sa pure volonté. Seul, sans équipe de soutien, Gustavo a continué, porté par un esprit qui refusait d’abandonner.

Un exploit presque oublié
Seuls 180 athlètes ont terminé le DECA en plus de quatre décennies — moins que les plus de 600 personnes qui sont allées dans l’espace, selon les registres de la NASA. Gustavo Vieira, le 179e et 5e Brésilien, a rejoint ce groupe d’élite avec un exploit qui mérite plus de fanfare. Pourquoi un événement aussi extraordinaire manque-t-il de la reconnaissance qu’il mérite ? Alors que les voyages spatiaux captent les applaudissements mondiaux, le DECA reste une obsession discrète pour les acharnés, redéfinissant ce que signifie endurer.
Pour beaucoup, un marathon est le rêve ultime — 42,2 km est une étape. Le DECA, c’est dix fois cela, avec une natation et un cyclisme qui rendent chaque pas miraculeux. Un Ironman est dur ; dix d’affilée sont presque surhumains. Gustavo n’a eu besoin ni de fusées ni de technologie de pointe — juste de lui-même, jour après jour, pendant 14 jours exténuants.

Un effort en solo
Gustavo travaille comme agent de sécurité à Dublin, jonglant entre ses quarts de travail et l’entraînement. Participer au DECA — voyage, équipement, frais d’inscription — coûte des milliers d’euros, un vrai fardeau pour quelqu’un dans sa situation. Il prévoit maintenant de chercher des sponsors pour ses futurs défis, une étape logique pour alimenter cette passion. Du Brésil à l’Irlande, et maintenant l’Afrique, Gustavo prouve que la détermination peut ouvrir des portes, même sans un budget d’élite.

La puissance de l’esprit
« C’est plus une force mentale que physique », dit Gustavo, et ses 14 jours à Gariep Dam le prouvent. Chaleur, douleur, épuisement — rien ne l’a arrêté. Il a terminé avec un sourire épuisé, applaudi par ceux qui l’ont vu, sans équipe à ses côtés. Ce n’est pas la fin — Gustavo regarde déjà vers de nouveaux tests d’endurance, peut-être quelque chose d’encore plus grand. Il croit que d’autres peuvent suivre son exemple, une idée simple venant de quelqu’un qui vit ce qu’il prêche.

Un jalon silencieux
Gustavo Vieira, le 179e finisher du DECA, a placé le Brésil parmi les grands en ultra-endurance. Plus exclusif qu’un voyage dans l’espace, cet exploit montre que la vraie force commence dans l’esprit. Il a franchi la ligne d’arrivée en prouvant que l’impossible n’est qu’une question de volonté et de discipline — une histoire qui mérite d’être criée sur tous les toits.

Publié par – Nuuk Media OU

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